Camille Chambon

A la veille de la rentrée, on avait envie de vous parler VTT. Et qui de mieux pour illustrer ce sujet que Camille ? Après le portait d’un jeune du territoire évoluant au niveau national, voilà celui d’UNE jeune à l’avenir prometteur.

Issue d’un des clubs dynamiques du coin (le VCPV, en l’occurrence), nous connaissons Camille et sa famille depuis quelques temps déjà. Petit coup de projecteur sur une jeune dont la détermination sur un VTT nous a beaucoup séduits. 

Le VTT, c’est une famille, avec une passion commune.

Le VTT est un sport varié dans ses pratiques, tu as suivi une école qui permet de toucher à toutes les pratiques (trial, descente, Cross-country), pourquoi te spécialiser dans le Cross-country plutôt qu’une autre discipline ?

C’est vrai, j’ai décidé de m’orienter vers le Cross-country (XC). D’abord parce que j’aime l’effort et le fait de me dépasser. Mais aussi parce que c’est une discipline très complète : il faut être rapide en descente, endurant en montée, précis dans les passages techniques… Pour moi, le XC compile un peu tout le VTT.

Comment se déroule ta saison ?

Pour l’instant, je trouve que ma première année en cadette (U17) ne m’a pas apporté les résultats que j’espérais au niveau national. J’ai eu trop de places décevantes à mon goût…

Mais il y a quand même du positif : j’ai terminé 2ᵉ au classement général du Trophée Régional des Jeunes Vététistes (TRJV) et j’ai participé au Trophée de France des jeunes vététistes (TFJV ) avec la sélection Auvergne Rhône-Alpes (AURA). Enfin, même si ce n’est pas fini, je suis actuellement 2ᵉ au classement général de la coupe AURA de XC.

Et me voilà aujourd’hui à évoluer au niveau national.

Comment arrives-tu à concilier l’entraînement pour la compétition et l’école ? Et quels objectifs te fixes-tu ?

Pour concilier au mieux école et sport, j’essaie d’anticiper au maximum : devoirs faits en avance, organisation… Mais je ne cache pas que ce n’est pas toujours simple.

La bonne nouvelle, c’est que je vais intégrer le pôle espoir de Chambéry pour la rentrée de septembre.  Je vais pouvoir suivre des cours et à la fois être accompagnée dans ma progression sportive afin d’obtenir de meilleurs résultats au niveau national.

Le VTT reste un sport assez masculinisé. Quels conseils ou encouragements donnerais-tu à d’autres filles qui voudraient se lancer ?

C’est vrai qu’il y a plus de garçons que de filles dans le VTT. Mais malgré ça, j’ai été accueillie à bras ouverts, aussi bien par mon club que par la communauté VTT en général. J’ai prouvé que j’avais ma place, en portant fièrement le maillot du club dans de nombreuses compétitions. Aujourd’hui, je cumule déjà une quarantaine de récompenses.

Pour les filles, je comprends que le fait d’arriver dans un milieu très masculin puisse impressionner, mais il n’y a vraiment pas de raison d’avoir peur. Le VTT, c’est une famille, avec une passion commune. Et rouler souvent avec des garçons pousse à se dépasser et à donner le meilleur de soi-même. Pour ma part, j’y vois un vrai avantage.

Rouler souvent avec des garçons pousse à se dépasser et à donner le meilleur de soi-même. Pour ma part, j’y vois un vrai avantage.

Un mot pour la fin ?

Le VTT, ce n’est pas seulement la course ou la compétition : c’est un état d’esprit. C’est se dépenser, être en pleine nature, se lancer des défis…