Ce mois-ci, nous rencontrons une fois de plus un client cycliste, adepte pour le coup de Gravel, mais aussi et surtout un photographe de renom ! Les deux activités se marient d’ailleurs bien pour Alex qui nous gratifie de clichés d’exception pris lors de ses expéditions à vélos Gravel.

Pour vous présenter un peu le personnage, Alex à mordu au vélo le jour où on lui à retiré les roulettes et depuis il ne se lasse plus de ce mode d’évasion. Côté photo, Alex est devenu une référence mondiale en ce qui concerne la photo outdoor, il puise son inspiration dans la nature, qu’il soit dans le Montana, en Bolivie, en Islande ou tout simplement dans le plus beau pays du monde : l’Ardèche !

Rencontre donc avec celui que les critiques de National Geographic, Outside Magazine et Gentlemen’s Journal encensent.

Peux-tu te présenter ?

Je suis Alex, j’aime bien dire que je suis originaire d’Ardèche car j’y ai passé mon adolescence et que, où que j’aille, je compare toujours tout à l’Ardèche ! Sinon je suis né à Madrid et ai vécu mes premières années dans les environs. Maintenant je vis surtout dans le Montana même si de par mon métier je suis beaucoup amené à me déplacer dans le monde tout en revenant très régulièrement sur mes terres ardéchoises.

D’un point de vue professionnel, j’ai réussi à vivre de ma passion qu’est la photographie. Cela fait bien 10 ans maintenant que les choses, par « innocence » et par « accident », se sont mises à marcher pour moi de ce côté-là. J’ai pu devenir un des ambassadeurs de Canon aux Etats-Unis. Nous ne sommes peut-être qu’une dizaine à l’être dans le monde alors tu parles que je me rends compte de l’exception qui m’est faite ! C’est une situation qui me donne la liberté financière d’aller photographier le monde toute l’année au travers de projets divers et variés, notamment des expéditions à vélo Gravel.

Justement, comment es-tu arrivé au vélo ?

Je ne peux pas te dire quel âge j’avais vraiment… Mais je me souviens exactement le jour ou mon père m’a enlevé les roulettes et que j’ai fini par pédaler seul. En fait, je me souviens surtout de cette sensation, il y a quelque chose qui s’est scellé à moi à ce moment là et qui ne m’a plus jamais quitté. J’étais fils unique et vers l’âge de 9-10 ans je ne voulais jamais rester chez moi. Le vélo me permettait donc de partir dès que je le pouvais pour retrouver mes copains. J’ai toujours été très à l’aise sur un vélo, j’ai beaucoup pratiqué la descente dans les Alpes et c’est quelque chose que je pense et que j’aime maitriser, par conséquent le plaisir que je prends sur un vélo est immense.

Mais ça c’est du VTT ! On te sait faire des voyages en Gravel, qu’est ce qui a évolué ?

L’âge (rire) ! Je me suis mis à apprécier l’endurance en fait. En VTT, c’est sympa, on prend sa petite décharge d’adrénaline mais personnellement pour rouler longtemps je ne trouve pas que le VTT soit super adapté. Le Gravel est apparu il y a quelques années et comme tout le monde je l’ai d’abord découvert dans la presse avant d’adhérer au concept. Je me suis rendu compte que cela me permettait de mêler vélo, voyage et photo. En fait j’avais un vélo pour aller loin et confortablement. Le graal non ?

Peux-tu nous raconter un peu tes voyages et nous expliquer comment tu transportes tout ton attirail ?

C’est vrai que j’ai pas mal de bardas ! J’aime l’autonomie. J’embarque ma tente et de quoi dormir, du matériel de première nécessité et, selon l’endroit, je suis plus ou moins autonome en nourriture ! Le matériel photo, contrairement à ce que tu penses est très léger. Par exemple j’aime bien embarquer des appareils comme le Canon  G5x Mark 2 ou le Yashica T4 qui sont des appareils ultra compact. Jette un œil dans Google tu verras…

Côté vraiment voyage, j’ai déjà fait la traversée du Montana : quasiment 500 miles sans interruption de pistes de terres. Les fjords de l’Est de l’Islande avec des vents glaciaux mais un environnement à couper le souffle.

Et plus récemment une quasi traversée de la France, de Hendaye au Mont Saint-Michel. Pour cette aventure Nico d’AMC 7 m’avait carrément bien préparé le vélo. Chacun de ces voyages avait ses lots de galère mais c’est ce qui, justement, fait l’histoire du voyage !

Et alors, des nouveaux projets ?

Alors oui, déjà je veux sortir un livre de photos pour chacun de ces voyages. Ce seront des formats zine. Celui pour le Montana est bien bouclé et devrait voir le jour à la fin du mois ou au pire en juin (Adventure Buddies). Pour les deux autres, j’y travaille d’arrache-pied et espère être en mesure de présenter le dernier pour l’automne. Je vous tiendrai au courant.

Pour un prochain projet de voyage, mon rêve est de faire la traversée des Etats-Unis, d’Ouest en Est je pense. Là, encore une fois en Gravel car je considère vraiment que c’est le type de vélo idéal pour ce type de voyage dans des pays avec de grands espaces sauvages.

Le mot de la fin ?

Vivez l’expérience du voyage à vélo, même pour une nuit ou deux. On peut tous prendre un vélo, n’importe lequel, et se faire une virée. On n’est pas obligé de partir chargé : au pire on prend la carte bleu ! Je sais que certains souhaitent le faire mais se posent trop de questions. Ça ne sert à rien de regarder pendant des heures ce qu’il est nécessaire ou pas d’emporter. On trouvera toujours des raisons de ne pas y aller. Prenez un vélo, sortez de chez vous et roulez, le voyage à vélo commence simplement comme cela.

Pour retrouver Alex :