S’il est bien un personnage incontournable dans le monde du VTT sur le secteur de Vallon Pont d’Arc et des gorges de l’Ardèche, c’est lui : Fred LEYRIS. Certainement un des premiers moniteurs diplômés d’État dans le secteur, il est un des créateurs du Vélo Club du Pays Vallonnais (VCPV) et de son école de vélo qui drainent maintenant 50 jeunes. Fred est un vrai amoureux de vélo de montagne. Inutile de lui parler d’asphalte, pour lui le vélo c’est dans les chemins, dans les bois, sur du « single », sur la rocaille, ça monte, ça descend, bref c’est du bon VTT comme on en trouve en sud Ardèche…

Aujourd’hui, ça nous fait réellement plaisir de lui tailler le portrait (sans aucun cynisme !). Car il faut signaler que Fred à été a été un des formateurs, voir même membre de jury, de certains moniteurs intervenants pour Ardèche Vélo… Allez, en selle…

Fred, peux-tu te présenter et nous raconter un peu comment et pourquoi tu es arrivé au VTT ?

Tout petit (dés 7 ans) j’ai joué au tennis, qui était ma première passion. À l’âge de 20 ans ma santé ne me permettait plus de pratiquer en compétition.

J’ai alors débuté le vélo sur route, en parallèle du trail, vers la fin des années 90. Le VTT fut la suite logique, en suivant les copains vallonnais et Saint Remèziens. Avec eux nous avions créé le club des Bikers du Laoul (une grosse pensée à Christian notre président moteur de l’époque).

De fil en aiguilles, j’ai rencontré Thierry BEDOS en 2000, alors formateur BEESAC au CREPS de Vallon Pont d’Arc. Il m‘avait invité à obtenir ce diplôme d’État. Dès lors, entre ma formation et mon emploi jeune au sein de la mairie de Vallon, nous avions lancé l’idée de créer une école de vélo. C’est à ce moment-là que tout a commencé pour moi.

Depuis, l’école de vélo a été récupérée par le Vélo Club du Pays Vallonnais, club créé en 2003, et dans lequel 50 à 80 jeunes (selon les années), sont encadrés par 3 ou 4 éducateurs diplômés.

Notre newsletter traite des raids multisports. Et le traceur du Raid de Vallon depuis des années, c’est toi ! Est-ce que tu peux nous faire une petite historique (et la promotion) de cette épreuve ?

En parallèle de ces années BEESAC et le lancement de l’école de vélo, j’étais également pompier volontaire et pratiquais le VTT sur les championnats départementaux pour le fun. C’est à cette période que nous avons organisé les premières éditions du Raid Nature du Pont d’Arc. Ce grâce à l’implication du chef de centre Alain GIOLBAS et la directrice de l’Office du Tourisme Betty LAFONT, aujourd’hui présidente.

Cette association qui rassemblait l’Amicale des Sapeurs Pompiers et l’Office du Tourisme de Vallon, fut un tournant crucial pour l’expansion du sport de plein air local. Il s’agissait de créer un évènement fédérateur et moteur pour la promotion du territoire. Le Raid de Vallon est une épreuve de masse organisée par des passionnés des sports de pleine nature. L’essence de cette belle épreuve réside dans l’implication de chaque bénévole, toutes et tous amoureux de leur territoire. Le Raid de Vallon est devenu un incontournable de la vie locale et c’est une très bonne chose par les temps qui courent.

Des parcours VTT, tu commences à en avoir tracé quelques-uns !  Est-ce qu’un parcours VTT que l’on trouve sur une épreuve multi activité est différent d’une épreuve seulement orientée VTT ?

Absolument ! Tracer un parcours VTT qui s’intègre dans un schéma multi-sports, impose des règles fondamentales telle l’accessibilité à tous les niveaux de pratiques. Bon nombre de raideurs ne sont pas des vététistes aguerris et il faut proposer un tracé où chacun puisse s’amuser et s’exprimer. Paradoxalement, il devient amusant d’inclure des passages «de portage» quelque peu extrêmes, mais courts, qu’on ne verrait pas sur des tracés typés Cross Country traditionnels. J’attache une grande importance à proposer des parcours différents selon les origines de l’évènement sportif.

Sans m’avancer de trop, beaucoup doivent te considérer comme un puriste de la discipline. L’électrique, tu y penses ? « 

Très drôle ! (LOL). Non sérieusement, l’assistance électrique est une évolution plus qu’intéressante dans le monde du VTT. Elle offre la possibilité de pratiquer l’activité à des personnes qui n’y seraient jamais venu sans elle. De plus, je me régale à partager des moments avec nos anciens qui peuvent, grâce aux VAE, nous suivre sur nos sorties dominicales. Nous nous serions perdus de vue sans cela. Et oui, on ne rajeunit pas au fil des années et je suis ravi de savoir qu’un jour, je pourrai à mon tour compter sur cette évolution technologique pour durer et me faire plaisir sur les drailloux.

Copyright : Mathieu Morverand

Pour donner envie : tes spots préférés pour le VTT et ceux que tu aimerais découvrir ?

Mon spot préféré est sans aucun doute celui dans lequel je vis : les bois de Salavas et Vagnas. En réalité, j’adore rouler dans les montagnes ardéchoises et cévenoles. Notre territoire ardéchois et tellement riche en matière de chemins et sentiers, mais aussi de variété géologique, qu’il faudrait plusieurs vies pour tout connaître. J’ai adoré rouler avec toi sur les terres des Alpes du sud, dans le Mercantour (TransVésubienne). C’est un pays dans lequel je retournerais bien user mes crampons.

Le mot de la fin ?

D’abord, merci à toi et toute l’équipe AMC7 pour le travail que vous réalisez depuis le début, notamment sous l’impulsion d’Edmond GAYRAL. Ensemble nous avons eu l’immense honneur de suivre le développement de l’activité VTT sur le sud Ardèche. Je n’oublie pas le CREPS de Vallon qui, par le biais de ses formateurs, contribue sérieusement au développement du VTT. C’est un réel bonheur de voir ces jeunes prendre la relève pour que tout ce travail initial puisse perdurer et continuer à évoluer pour le plus grand plaisir des sportifs. N’hésitez pas à venir tenter l’aventure du Raid Nature du Pont d’Arc ! Le parcours VTT est de toute beauté avec des nouveautés tracées par les jeunes locaux. Un véritable petit bijoux !